Episode 1 – Why I Chose Cali to Learn How to Dance
A few weeks ago, I was still in France, working, managing projects, and quietly longing for something more embodied, more vibrant. I had been wanting to learn to dance for a long time, but taking a salsa class in my hometown didn’t feel quite right.
I was craving immersion. Energy. A shift. My research led me, almost naturally, to Latin America, the birthplace of salsa. I looked into Cuba, Puerto Rico… but it was Cali that stood out. Known as the salsa capital of the world, the city seemed to vibrate with rhythm and life.
I booked a one-way ticket, solo. And I chose to stay at a youth hostel with its own dance school.
Épisode 1 — Pourquoi j’ai choisi Cali pour apprendre à danser
Il y a quelques semaines, j’étais encore en France, dans un quotidien rythmé par le travail, les projets, et l’envie persistante de vivre quelque chose de plus intense, de plus incarné. Depuis longtemps, je nourrissais le désir d’apprendre à danser, mais je ne me voyais pas simplement m’inscrire à un cours de salsa dans ma ville.
Je voulais une expérience immersive, un cadre vibrant, une aventure. En cherchant, je suis naturellement attirée par l’Amérique Latine, berceau de la salsa. Cuba, Puerto Rico… et finalement Cali s’impose. Capitale mondiale de la salsa, énergie débordante, et une culture où la danse est vécue au quotidien.
J’ai pris mon billet seule, sans trop savoir à quoi m’attendre. J’ai choisi de séjourner dans une auberge de jeunesse - Havane en Cali, qui dispose d’une école de danse intégrée.
Episode 2 – First Days in Cali: Adjustment, Warmth and a Taste of Local Energy
I arrived on a Monday evening. It was hot and rainy. But even through the storm, I felt something: a kind of human warmth that goes straight to the heart.
My first stop was the hostel, a six-bed dorm room. As someone who enjoys order and quiet, I wasn’t sure how I’d handle the lack of privacy. But after two solid nights of sleep, I began to appreciate the beauty of sharing space with others: the conversations, the laughter, and the invisible thread that connects travelers from different paths.
The hostel works in a very particular way. Every week, there's a full schedule of daily activities… and a full calendar of nightlife too. You can dance, explore, meet people, every single day.
The day after I arrived, the city experienced a wave of tension: a few violent incidents led to temporary closures. It gave me a chance to settle in slowly, to adjust to the 7-hour time difference and explore the nearby streets. Even in those early days, I was already under Cali’s spell. And the people, so open, so kind, only added to the charm.
On Thursday, things returned to normal. That’s when I visited my first local dance spot: El Rincón de Herbert.
Inside, the mood shifted, a large dance floor, and above all… movement.
People were already dancing, deeply immersed in the rhythm. I watched, quietly in awe, and thought to myself: I need to learn fast.
Épisode 2 — Premiers jours à Cali : adaptation, chaleur et ambiance calena
J’arrive un lundi soir à Cali. Il fait chaud, il pleut, l’air est dense. Mais ce qui me frappe tout de suite, c’est cette chaleur humaine : palpable, simple, généreuse. À peine arrivée, je rejoins mon dortoir à l’auberge, une chambre partagée à six. Moi qui suis habituée à un certain calme, à un environnement ordonné, je me demande si cette promiscuité ne va pas me peser. Finalement, deux bonnes nuits de sommeil et je découvre le charme de la cohabitation : les rires, les échanges, les liens qui se tissent dès les premières heures.
L’auberge fonctionne à part. Chaque semaine, un agenda riche d’activités et de soirées est affiché. On peut apprendre à danser, découvrir la ville, sortir tous les soirs si on le souhaite. Et surtout, on n’est jamais seul.
Quelques heures après mon arrivée, la ville connaît une tension inhabituelle : des attentats ont lieu dans certains quartiers. Les lieux ferment temporairement par sécurité. Ce temps de pause m’offre une adaptation en douceur, car le décalage horaire se fait sentir.
Dès le jeudi, les choses reprennent. Je découvre mon premier lieu emblématique : El Rincón de Herbert.
À l’intérieur, l’ambiance est électrisante : sur la piste de danse, des corps qui dansent avec une intensité folle. Je comprends alors que si je veux pleinement vivre cette aventure, il va falloir apprendre. Vite.
Episode 3 – First Dance Lessons: Hesitations and Small Victories
The hostel’s dance school offers a mix of group classes, private sessions, salsa caleña, salsa linea, bachata. I signed up during my first week.
At first, it was a bit awkward. My body felt stiff, unsure. I was counting beats in my head, watching my feet, trying to stay in control. But here in Cali, everyone encourages you to let go.
“No pienses tanto, siente.” – Don’t think too much, feel.
With time, I did.
Little by little, I allowed myself to follow the flow. The teachers are kind and patient. The other dancers are generous. And the dance itself becomes more than a series of steps. It becomes a shared language, a way of being fully present, of opening up to others.
Épisode 3 — Premiers cours, premiers pas… et premières surprises
L’école de danse intégrée à l’auberge propose différents formats : cours en groupe, cours particuliers, salsa caleña, salsa linea, bachata. Je m’inscris dès la première semaine.
Les débuts sont… hésitants. Mon corps, encore tendu, cherche ses repères. Mes pieds veulent compter, ma tête veut comprendre. Mais ici, tout le monde me rassure : “No pienses tanto, siente” — Ne pense pas trop, ressens.” Et ça change tout.
Petit à petit, je commence à me laisser guider. Les enseignants sont bienveillants,patients et mon professeur particulier est incroyable. Ce que je découvre ici, c’est plus qu’une technique. C’est une manière de s’ouvrir, d’être présent, de partager sans mots.
Episode 4: Dancing everywhere
At the hostel, days fly by. We dance everywhere, all the time. If it's not with a teacher during class, we train together in the kitchen, the dorm, even in the street. Every space becomes a dance floor. We repeat steps, get inspired, grow together.
Épisode 4 : Danser partout
À l’auberge, les journées s’enchaînent à une vitesse folle. On danse, partout, tout le temps. Si ce n’est pas avec un professeur pendant un cours, on s’entraîne entre nous. Dans la cuisine, le dortoir, la rue... chaque espace devient une piste improvisée. On répète les pas, on s’inspire des autres, on progresse tous ensemble.
Episode 5: A city in rhythm
Each night, Cali turns into an open-air dance studio. We go out not only to have fun, but to practice. At La Topa, Rincon de Hebert, La Pergola—familiar faces return. In just two weeks, we know more people than we ever did back home. Magic happens here.
Épisode 5 : Une ville qui danse
Chaque soir, Cali se transforme en salle de pratique à ciel ouvert. Nous sortons pour nous amuser, mais surtout pour pratiquer avec différents partenaires. À la Topa, au Rincon de Hebert ou à La Pergola, les visages deviennent familiers. En deux semaines à peine, on connaît plus de monde qu’en plusieurs années chez soi. La magie opère.
Episode 6: Culture in every sense
But Cali isn't just dance. It's food, connection, warmth. Arepas at all hours, empanadas after parties, fresh juice from street vendors. And the Alameda market: bright colors, wild aromas, fruits I can't name. My Spanish improves, the people enrich me, and my smile never fades.
But I never forget why I came: to learn how to dance. Really dance. I spend over 24 hours a week practicing—and I still want more. I want to master every step, feel the music deeply, and be able to dance with anyone, anywhere. And I know I’m in the right place for that.
Épisode 6 : La culture au bout des doigts
Mais Cali, ce n’est pas que la danse. C’est aussi la nourriture, les échanges, la chaleur humaine. Les arepas à toute heure, les empanadas après les soirées, les jus frais au coin des rues. Et surtout le marché Alameda : ses couleurs vives, ses parfums enivrants, ses fruits inconnus. Mon espagnol s’améliore, les rencontres m’enrichissent, mon sourire ne me quitte plus.
Mais je n'oublie jamais pourquoi je suis venue : apprendre à danser. Vraiment danser. Mes semaines comptent plus de 24 heures de pratique, et j'en veux toujours plus. Je veux maîtriser les pas, sentir la musique, pouvoir danser avec n'importe qui, n'importe où. Et je suis au bon endroit pour ça.